Aux Emirats Arabes Unis, développement de médicaments individuels

Les scientifiques des Emirats Arabes Unis travaillent sur un médicament du futur, agissant individuellement pour chaque patient et chaque maladie.

La Dubai Health Authority met au point une nouvelle génération de médicaments prenant en compte les caractéristiques génétiques de chaque patient individuellement. La première phase d'un projet génomique ambitieux sera lancée d'ici l'été.

Tous les résidents peuvent s’inscrire et participer volontairement à un projet novateur visant à mettre au point de nouveaux médicaments fonctionnant au niveau individuel sur le principe «un médicament, une maladie, une personne».

"L'objectif de ce projet est de changer la logique d'utilisation d'un médicament pour traiter de nombreuses maladies", a déclaré le Dr Hemad Yasei, spécialiste en génétique à l'Hôpital Latif. "Nous sommes tous différents, nous avons donc besoin de médicaments personnalisés", a ajouté le médecin.

Selon M. Hemad, bien que, dans un premier temps, le projet nécessite 1 000 citoyens émiriens, tout le monde peut s’inscrire dans le projet. "Nous allons rassembler une bonne base de données, en commençant par les citoyens des Emirats et en passant à des représentants d'autres nationalités, qui comptent un très grand nombre de personnes à Dubaï", a déclaré le médecin, rappelant que la collecte d'échantillons commencerait cet été.

Aux EAU, 220 maladies génétiques sont très répandues. Parmi les autres maladies pour lesquelles le projet est mis en œuvre, on peut citer les cancers du sein et de la prostate, en tête du classement des cancers, des maladies conduisant à un retard mental et à la cécité.

Tous ceux qui s'inscrivent au programme vont d'abord appeler les spécialistes du projet. Tous les inscrits recevront des messages indiquant la date et le lieu de la prise de sang pour analyse. Certains participants seront également interrogés sur leurs antécédents familiaux, leur mode de vie et d’autres facteurs. "Nous allons collecter des échantillons en utilisant la technologie d'intelligence artificielle (IA) pour identifier des algorithmes", a expliqué M. Hemad. Au cours de l'étude, la confidentialité des données personnelles de chaque patient sera préservée. À des fins scientifiques, tous les participants seront divisés en fonction de leur nationalité.

Au cours de la deuxième phase du projet, les données collectées seront analysées pour identifier des modèles communs, ce qui permettra de prédire le développement de la maladie à un stade précoce. "Si vous détectez la maladie à un stade précoce, il est plus facile de la combattre à long terme. Par conséquent, même les enfants peuvent participer au projet. Au lieu du sang des enfants, nous allons analyser les cultures de la cavité buccale", expliquent les scientifiques.